Les frimas de l'hiver s'étant prolongés sans doute à cause du réchauffement climatique (sisi, c'est scientifiquement prouvé, enfin bon, les créationnistes disent que c'est une punition divine, chacun choisira l'explication qui lui conviendra, Pam est définitivement pour la paix des ménages), donc, il est temps d'en tirer des conclusions, de coucher le tout dans un tableau excel, histoire d'avoir des données qui pourront servir d'indicateurs précieux, surtout si on travaille à partir de médianes et de quartilles. Mais je m'égare, il ne sera nullement question de mammouth aujourd'hui, alors faisons fi du jargon intrinsèque à la Maison qui Rend Fou (et surtout folle en ce qui me concerne).
L'avantage d'avoir dû rallumer le chauffage un 20 mai (il a fait 4°C la nuit précédente), est l'absence de deux phénomènes terriblement irritants : musca domestica, autrement dit la mouche domestique, et le vol désordonné de pollen.
Musca domestica est une calamité saisonnière qui s'abat, tel le chancre mou sur le mari volage ou le désespoir sur l'ado lorsqu'il constate qu'il n'a plus de forfait pour envoyer ses textos, sur nos maisonnées rurales, surtout si celles-ci sont proches de prairies où paissent des bovidés, ovins et autres bêtes à cornes qui n'ont qu'à lever la queue pour faire leurs besoins, surtout en marchant (ça fait rêver...). Non seulement, musca domestica se régale des déjections multicolores des ruminants, mais en plus, elle vient envahir les masures avec ses copines, pourrissant de ses pattes dégueues, tout ce qu'elle piétine. Mais le pire, le pire..... ce sont ses déjections à elle, minuscules taches noires indélébiles qui tapissent tout ce qui est blanc, nappe, vêtements propres qui sèchent dehors, cadres de fenêtre..... Va pour le charmant "bzzzzzzzzzzzzzzzzz" dans les oreilles lorsque Pam essaie de faire la sieste... ou les guiliguilis sur une jambe fraichement épilée... Mais les cacas de mouche, alors là, ce n'est pas possible.
Le budget insecticide est énorme et enfle d'année en année, les baies vitrées se couvrent d'autocollants empoisonnés, certes efficaces, mais terriblement laids, et générateurs de tas de mouches à leur pied. Mais le plus beau, c'est le papier tue-mouche, accroché au plafond à l'aide d'une punaise dans les cuisines rustiques : quel merveilleux spectacle que celui de ces dizaines d'étrons noirs, englués, à l'agonie ou déjà trépassés, ça ouvre l'appétit....
A cette invasion pénible s'ajoute le doux vol du pollen en délire qui attaque nez, yeux, bronches ou épidermes des malheureux allergiques, et donc de Pam en polythene. Quelle joie de se transformer en lapin albinos dès les premières attaques perfides de dactyle ou de pollen de tilleul ! Yeux rouges, nez transformé en groin, éruptions cutanées, l'évolution Pokemon de Pam est absolument effrayante.
Ben justement, cette année, comme ça caille, mes aïeux, rien de tout cela n'est encore arrivé..... Du coup, le concert de hurlements, bruits de tapettes à mouche, éternuement, n'a pas encore eu lieu.
Il est juste reporté. Et là, ça risque d'être terrible, puisque, Pam le sait, des cohortes de Musca domestica et des tonnes de pollen attendent leur heure, dès que les températures seront en hausse, tout cela sortira de sa délicieuse torpeur, pour envahir maisons, bien-être intérieur, copuler dans la joie sur le canapé crème en crottant gaiement, tapisser les cornées et les bronches d'allergènes qui ne génèreront que prurits et mauvaise humeur.
Vivement l'hiver, finalement, hein !